Mots-clés
François Cheng, Jeanne Guyon, Marie de la Trinité, Saint François d'Assise, Saint Jean de la Croix, Sainte Thérèse d'Avila
Chers,
Les prochains séminaires sur les femmes mystiques et la jouissance féminine auront lieu au local de l’ACF, 16 rue Defacqz, de 20 à 22h :
— le mardi 2 février : Sainte Thérèse d’Avila et Marie de la Trinité (Anne Hermant)
— le mardi 1er mars : Sainte Thérèse d’Avila et Jeanne Guyon (Marie-Françoise Demunck)
— le mardi 3 mai. : Saint Jean de la Croix et la mystique arabo-musulmane (Marie-Claude Lacroix et Rachida Naimi)
— le mardi 7 juin : Saint François d’Assise et François Cheng (Katty Langelez)
Voici l’argument d’Anne Hermant qui nous introduira, ce mardi 2 février, à l’élaboration de Marie de la Trinité :
« Marie de la Trinité (1903-1980)
Les choix de la solitude et de l’oraison s’imposent à cette jeune femme dès l’âge de 8 ans. Extérieurement soumise à son milieu très pieux, elle traitera ce quelque chose de détonant et d’explosif qui lui traverse le corps, par l’expérience mystique.
Sa solution sera cependant délicate à mettre en place, à cause de la torsion psychique qu’elle s’impose. Prise entre une volonté propre qui insistera jusqu’au bout et la nécessité croyante de s’en remettre à la volonté de l’Autre divin, elle choisira longtemps de se lier aux décisions d’un directeur spirituel par un vœu absolu d’obéissance.
Cette position impossible à tenir la déchire et l’angoisse au point de se retrouver en psychiatrie à l’âge de 43 ans. Son itinéraire la conduira en analyse chez le Docteur Jacques Lacan de 1950 à 1953. Cette expérience marquera un tournant dans sa vie, la conduisant progressivement à un apaisement. Elle meurt en 1980, laissant derrière elle 3.500 pages relatant son expérience mystique ainsi qu’une correspondance très abondante.
Je m’attacherai à montrer les accents singuliers de son expérience et les difficultés rencontrées pour traiter l’illimité de sa jouissance mystique. »
Par ailleurs, Jacques-Alain Miller a parlé de Marie de la Trinité, en 2006, lors du Congrès de l’AMP à Rome, sur le Nom-du-Père. Ce texte se trouve dans la revue Quarto n°90.
Cordialement,
Jean-Claude Encalado